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La littérature du sous-sol
6 septembre 2009

Marco est un gros snob

                                                   Mn_JEUX006

    Voilà, nous y sommes: la littérature du sous-sol, titre de blog banalement métaphorique, n'est désormais plus une métaphore. J'écris dans un sous-sol. Un vrai, oui vraiment sous le sol, avec pénombre, poussière et odeur de vieux linges et soupirail qui donne sur la rue. Pas un cliché ne manque. En oubliant l'ordinateur et les quelques machines domestiques vrombissantes, je peux presque me prendre pour un galérien de l'écriture du XIX° siècle. Magnifique. Ecrire quelques pages médiocres chaque mois dans les conditions d'écriture d'un chef d'oeuvre douloureux et imparable, qui n'en a jamais rêvé?

     De même, je vais courir de plus en plus souvent dans les bois. Pour garder la forme? Nenni, c'est juste pour se la raconter façon Haruki Murakami, grandiose et japonais auteur d' Autoportrait de l'auteur en coureur de fond. Lui galope régulièrement sur 42 kilomètres, moi sur 4; c'est du mimétisme miniature, mais j'en attends beaucoup en termes d'autosuggestion. A moi l'ascétisme discret sous les pluies d'automne, l'endurance du bipède avaleur de mots et de marathons.

     Il existe sans doute d'autres moyens de devenir artiste à peu de frais. Je compte bien les découvrir d'ici peu: à la vitesse où croît mon snobisme, je ne vois pas ce qui pourrait m'en empêcher.

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Commentaires
M
@ Clarinesse: ta molle et piteuse persévérance me fait déjà bien plaisir! Merci pour ce (re)passage :)
C
Hum, bon, ben, euh, comment dirais-je ? Il semblerait que je découvre la (re)naissance de ce blog à peu près six mois après tout le monde, faute à une mienne désertion de la blogosphère.<br /> Après y avoir lu une bonne demi-douzaine d'articles, je me décide à commenter celui-ci.<br /> Délectable ironie ! <br /> Et avoue m'être régalée à celle du compte rendu post-critique des Confessions. Dans les librairies où je l'ai demandé, ils me disaient ne pas travailler avec l'éditeur. Et ma molle et piteuse persévérance s'est arrêtée là. :(
M
Tout est dit. (je parle à Frédérique, mais ça marche aussi, je le crains, pour notre koala)
L
Du ratafia, j'en ai une bouteille à la maison. Comme on dirait chez Audiard: "il faut reconnaître que c'est plutôt une boisson d'homme". <br /> Et paf, je vais encore passer pour un odieux sexiste (ou un odiste sexteux).
F
Un seul mot Marco,que les intiés prononcent avec déférence et un sourire entendu : Ratafia.
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